Ethique de l'éphémère.




L’éthique de l’éphémère fonde le milieu naturel de l’art-thérapie contemporaine. Elle est l’axe d’équilibre de la biosphère relationnelle art-thérapeutique. 

Stagiaire en Art-Thérapie Contemporaine à l'Institut Profac, au mois 10 de formation, je vous propose le partage d'une réflexion menée à l'occasion d'une élaboration formative.

L’éthique de l’éphémère fonde le milieu naturel de l’art-thérapie contemporaine. Elle est l’axe d’équilibre de la biosphère relationnelle art-thérapeutique.

Point concret paradoxal de contact avec le vide médian, île haute envers d’espace océanique, haut-lieu de l’écart, l’éphémère et son éthique ancre le souffle du neutre en pulsation vitale de la rencontre art-thérapeutique. Depuis ce centre jusqu’au bord-membrane du cercle contenant de la séance (le cadre posé par l’art-thérapeute), se déploie spiralée l’ouverture, l’invite au sujet de l’inconscient du demandeur à la bonne rencontre. Voilà ouvert le lieu-non-lieu, l’atopie, où quand s’amorce le jeu transféro-contre-transférentiel, chair vivante de la relation art-thérapeutique, s’étendent en arborescences poétiques, portées en flux d’hainamorations, les manifestations du sujet de l’inconscient.

Si l’ancrage dans l’éthique de l’éphémère et le souffle du neutre instillent une pulsation de fond, une tranquillité soutenue et reflétée par la solidité souple du cadre, le flux hainamoré du transfert, du jeu spéculaire de la relation art-thérapeutique, génère lui une dynamique de mouvements accidentés, de surprises, de soudaines bifurcations, de conflagrations, d’émergences passagères, de réactions et bouleversements à mesure de l’expression du sujet de l’inconscient du demandeur. Cette fluctuation chaotique d’interactions altère en temps réel la pulsation initiale, fait vibrer en résonance, comme peau de tambour, la membrane du cadre.
L’art-thérapeute est là: en bord résonant par son cadre posé. Là aussi, au centre, (ce bord intérieur), par l’éthique de l’éphémère alimentée au souffle du neutre qu’il travaille comme une singularité de son métier. Là encore enfin, mais en présence-absence, en miroir vide, dans la chair même de la séance: la relation art-thérapeutique (en transfert dissymétrique), qu’il habite en écart laissant vacant l’espace pour l’expression et la reprise en main du sujet de l’inconscient du demandeur.

Yannick Barazer

Et si vous en avez la curiosité visitez mon site d'artiste
 

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